Avec la réception de Moissac, 3e au classement de cette poule 11, le défi s’annonçait de taille pour les « Rouge et Noir ». Et c’est un scénario complètement fou qui s’est joué, hier après-midi, sur la pelouse du stade Marcel-Costes. Alors que les visiteurs, dominateurs, venaient de prendre l’avantage dans les arrêts de jeu, les coéquipiers d’Adrien Cavalerie ont trouvé les ressources nécessaires pour s’imposer sur le fil, 22 à 20, grâce à une pénalité de Fernandez à la 85e minute.
Sous un généreux soleil d’automne, la rencontre a tenu toutes ses promesses. On s’attendait à un choc entre prétendants du haut de tableau ; on a eu droit à un bras de fer tendu, engagé et haletant jusqu’au bout. Les Moissagais, solides et bien organisés, ont globalement dominé les débats, notamment en conquête, mais ont payé au prix fort la faillite de leur buteur, auteur de cinq pénalités manquées.
Le début de match est à l’image de la rencontre : rythmé, intense, ponctué de fautes.
Figeac ouvre la marque par deux pénalités de Fernandez (6-0, 8e). Moissac réagit rapidement par un bel essai de Buret en bout de ligne, transformé par Dumail (6-7, 14e). Bousculés, les Lotois peinent à exister, multipliant maladresses et fautes de main.
Pourtant, sur une rare séquence bien construite, le capitaine Cavalerie capte une touche propre, et le mouvement relayé par Vernière aboutit à l’essai de Lacoste (13-7, 32e). Les visiteurs ne s‘en laissent pas conter et Verdier ramène les Tarn-et-Garonnais dans le match juste avant la pause (13-12).
Au retour des vestiaires, les « Rouge et Noir » reprennent un temps le contrôle grâce à une nouvelle pénalité de Fernandez (16-12, 44e), avant de subir à nouveau la domination adverse. Moissac pousse, mais son buteur enchaîne les échecs.
Figeac, indiscipliné, plie sans rompre. À force d’insister, les visiteurs sont récompensés : Barbigaux file en coin pour un essai qui redonne l’avantage aux siens (17-19, 65e). Fernandez réplique sur pénalité (19-17, 70e), mais les visiteurs reprennent les devants dans les dernières minutes (19-20). Le temps additionnel sera irrespirable.
Piqués au vif, les Lotois jettent leurs dernières forces dans la bataille. Après une pénaltouche et plusieurs rucks au ras, bousculés, les Tarn-et-Garonnais se mettent à la faute. Fernandez, impeccable, ne tremble pas : la pénalité passe entre les barres, offrant une victoire inespérée aux riverains du Célé. Un succès précieux qui permet au GSF de rester dans le sillage du trio de tête. En lever de rideaux les espoirs se sont facilement imposés 43 à 13.






