Rugby (Fédérale 3) : Figeac : la victoire du cœur

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Les supporters figeacois ont encore vécu un de ces dimanches à émotions fortes. Opposé à Moissac, le promu aussi solide qu’ambitieux, le Groupe Sportif Figeacois a dû s’employer jusqu’à la dernière seconde pour s’imposer d’un souffle (22-20). Une victoire arrachée à la hargne, qui prolonge l’invincibilité des « Rouge et Noir » à domicile et leur permet de rester au contact du trio de tête avant le déplacement, dimanche prochain, chez le leader Pont-du-Casse.

L’équipe visiteuse, solide devant, très organisée, précise dans les sorties de camp, s’est révélée sans doute la formation la plus complète rencontrée cette saison à Figeac. Les Tarn-et-Garonnais ont imposé beaucoup de rythme et un engagement constant, mettant la défense lotoise sous pression sur chaque impact. Dominés, souvent contraints à défendre dans leur camp, les Figeacois ont tenu bon, s’appuyant sur une solidarité exemplaire.

Car tout n’a pas été parfait, loin de là. Les Figeacois ont affiché plusieurs visages : brouillons parfois, trop personnels à d’autres moments, et surtout indisciplinés. Près d’une vingtaine de pénalités concédées, souvent évitables. Leur salut, ils le doivent en partie à la maladresse du buteur adverse. Mais, cette fois, les Lotois n’ont rien lâché. Là où ils avaient connu des trous d’air à l’heure de jeu lors des dernières sorties, ils ont su resserrer les rangs dans les dernières secondes pour finir plus fort.
Le deuxième ligne Florian Barras, lucide, résume bien ce combat :

« Ce fut un match très compliqué. On manque de discipline, c’est flagrant. On a beaucoup de chance qu’ils laissent pas mal de points au pied. Mais sur la fin, on a la rage d’aller gagner. Le banc a apporté un vrai plus : sur la dernière action, on fait dix rucks d’affilée et on arrache la pénalité qui nous donne la victoire. Maintenant, on sait sur quoi travailler : la discipline, les grattages malvenus. Mais bravo à toute l’équipe. »

Le centre Florian Jonte abonde dans ce sens : « Ça a été très difficile, ils ont mis beaucoup de combat. On a bien rivalisé, surtout devant. On a su les contrer en touche et ne pas rentrer dans leur jeu. C’est vrai qu’on a été beaucoup pénalisés, mais l’engagement était là. Ce groupe s’est promis de ne pas perdre à Marcel-Costes, et c’est ce qui nous a portés. »

Ce succès étriqué mais ô combien symbolique confirme les vertus mentales d’un groupe capable de souffrir sans rompre. Il ne masque pas pour autant les chantiers à venir : la discipline, la gestion des temps faibles et la lucidité dans les choix offensifs. Les regards se tournent déjà vers le prochain rendez-vous, à Pont-du-Casse, banlieue d’Agen, où les Lotois iront défier le leader invaincu.