Rugby (Fédérale 3) : le Groupe Sportif Figeacois concède la défaite mais reste dans le coup

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Après quatre succès d’affilée, le GSF a concédé son premier revers ce dimanche sur le terrain de Lévezou Ségala mais reste solidement installé dans le haut du classement.

Avec treize essais inscrits en quatre-vingts minutes, le millier de spectateurs massé autour du stade Louis-Bernad, à Cassagnes, a vécu un grand moment de rugby.

Sur le plateau aveyronnais balayé par le vent d’Autan, les « Rouge et Noir » ont concédé leur première défaite de la saison face à une équipe du Lévézou-Ségala survoltée. Les Aveyronnais, dominateurs devant et plus réalistes, ont su imposer leur rythme et exploiter chaque erreur lotoise pour s’imposer logiquement au terme d’un après-midi où les « Rouge et Noir » ont alterné le bon et le moins bon.

Malgré cinq essais marqués – dont un triplé du véloce Martinez – les Lotois s’inclinent lourdement, 52-36, au terme d’un match spectaculaire où leurs maladresses et un manque de rigueur défensive leur ont coûté cher.

Pour les hommes du président Thouron, cette défaite vient rappeler qu’aucun match n’est jamais gagné d’avance dans ce championnat extrêmement relevé. Malgré de belles séquences offensives et cinq essais inscrits, les Figeacois ont manqué de rigueur dans le combat et de justesse dans les moments clés. La mêlée, habituellement solide, a été sanctionnée à plusieurs reprises, tandis que les fautes de main et quelques choix discutables ont souvent cassé la dynamique du jeu.

Le vent violent n’a pas aidé les buteurs, mais l’essentiel était ailleurs : dans la capacité à répondre à l’impact physique et à l’intensité constante des locaux.

« On va s’en servir de leçon »

« On met presque 40 points à l’extérieur et on en prend 50, donc il y a du positif, mais on reste une équipe à réaction », analyse à chaud Jérôme Richard, entraîneur des avants. « On savait exactement ce que le Lévézou allait nous proposer : un jeu simple, direct, à une passe. Ce qui nous a manqué, c’est l’engagement défensif. On a manqué trop de plaquages, souvent hauts, et on a réagi trop tard. C’est une faillite collective dans ce secteur. »

Pour autant, le technicien refuse de dramatiser. « On va s’en servir de leçon. On a quinze jours pour préparer le déplacement à Fumel. Il faut garder la tête haute, corriger la discipline et remettre de l’intensité dans la défense. Le plan de jeu est bon, il ne bouge pas. À nous d’y mettre plus d’énergie et de constance. »

Avec cette défaite, Figeac cède sa place de leader mais reste solidement installé dans le haut du classement, à seulement deux longueurs du trio de tête. Loin d’être un coup d’arrêt, ce revers pourrait même servir d’électrochoc salutaire à un groupe encore en construction, capable d’allier ambition et lucidité.