Le stade Marcel Costes a accueilli un public nombreux pour ce derby du Grand-Figeac opposant le Groupe Sportif Figeacois au Stade Marivalois. La rencontre a tenu ses promesses en termes d’engagement et d’intensité. La victoire des locaux est logique, après une première période dominée sans partage.
Cependant, les partenaires du capitaine Castagné ont accumulé les fautes en deuxième période, et les cartons se sont enchaînés, Figeac ayant joué une vingtaine de minutes à 13, ce qui ne leur a pas permis de prendre le large. Les joueurs de Figeac, sans doute écrasés par la pression, n’ont jamais su se défaire des griffes des Marivalois, et ont été sous la menace des visiteurs jusqu’au coup de sifflet final qui ont marqué deux essais dans les dix dernières minutes.
Dès l’entame de la rencontre, les « Rouge et Noir » ont affirmé leur domination en imposant un rythme soutenu, sous l’impulsion des lignes arrières où Dega, Frayssinet et Jonte se sont distingués. Les Figeacois ont alterné avec succès le jeu dans l’axe et le jeu au large, grâce à une conquête irréprochable, et ont déroulé leur jeu sans se poser de questions. Les Marivalois ont résisté et se sont souvent mis à la faute sous la pression.
Delbos a profité d’une pénalité parfaitement négociée pour planter la première banderille. Quelques minutes plus tard, Boukanoucha, intenable dans le couloir, a porté le danger dans le camp adverse. Pénalisés, Grimal a écopé d’un carton jaune, et les visiteurs n’ont pu contrer l’ailier figeacois, qui a conclu une pénalité jouée à la main.
Loin de se résigner, les « Rouge et Jaune » ont joué crânement leur chance par une série de pick-and-go ou de ballons portés dans le sillage de Brunet ou de Garrigue, mais trop d’approximations et de maladresses ont contrarié ces bonnes intentions. Fromentèze a meublé le score pour Lacapelle suite à une pénalité. Dans les dernières minutes de la première période, l’ailier Tocaben a semé la panique dans les lignes figeacoises mais sans succès.
Sûrs de leur fait, menant 17 à 3, les Figeacois ont accentué leur pression, que Fernandez a concrétisée par une deuxième pénalité, portant le score à 20 à 3. Les visiteurs, secoués mais pas écrasés, ont vendu chèrement leur peau. Les esprits se sont échauffés, et une averse de cartons s’est abattue sur les Figeacois pendant une vingtaine de minutes. Après Lenei, qui a écopé d’un carton jaune, c’est Cavalerie qui a reçu un carton rouge, laissant ses coéquipiers à 13. L’intensité a monté d’un cran, les visiteurs accrocheurs ont dynamisé le jeu et grappillé du terrain, toujours sans succès, victimes de leurs maladresses.
La défense figeacoise était bien en place et ne laissait pas l’opportunité aux Marivalois de se rapprocher de la ligne. Après le retour de Lenei, c’est Delbos qui a été envoyé se reposer 10 minutes sur le banc. Les partenaires de Prunet ont fini par capitaliser leur supériorité numérique avec un essai de Leprettre à l’heure de jeu, revenant au score 20 à 8.
Les esprits se sont encore échauffés après une belle friction générale, l’arbitre envoyant Legrand et Grimal sur le banc pour une dizaine de minutes. En fin de la rencontre. Segond puis Garrigue, par deux essais suite à des pénalités dans les dernières minutes, ont jeté un coup de froid dans l’enceinte du stade du Calvaire avant que l’arbitre ne siffle la fin d’un derby qui a tenu toutes ses promesses en termes de suspense.
Réactions
Denis Decas, président du GSF :
« L’essentiel c’est la victoire. Par contre, on doit quand même mieux maîtriser les éléments. Après, on se fait sanctionner plus que de mesure par rapport à l’adversaire qui a tout fait pour nous déstabiliser, ça, on s’y attendait. Après, on fait une très bonne entame mais on a du mal à imposer notre jeu, à la fois être propre et plus ‘’tueur’’ dans les temps forts. La première mi-temps est parfaitement aboutie. En deuxième période nous prenons une avalanche de cartons et on joue à 13. Aussi on déjoue, parce qu’on n’est pas en confiance, parce qu’il y a l’adversaire. Il faut le souligner, on veut répondre un petit peu à l’agressivité, à l’adversité et on se fait sanctionner sévèrement, très sévèrement avec trois jaunes et un rouge. On vérifiera tout ça à la vidéo mais c’est dommageable parce qu’à un moment donné, on n’est pas à 15 contre 15 et qu’on se désunit et on tombe dans le piège mais l’essentiel reste la victoire ».
Pierre Bages, un des leaders du paquet d’avant marivalois, livre ses impressions :
« On sort de ce match la tête haute. Depuis quelques matches, on sentait que quelque chose se passait : l’envie était revenue, le groupe se serrait les coudes. Je pense qu’aujourd’hui, on a montré quelque chose. Il y a ce bonus défensif bien sûr, mais plus que ça, une volonté de combattre. Tout n’est pas parfait bien sûr. Disons qu’on a mis le fond à défaut de la forme… parce qu’on rate encore beaucoup de choses. La différence entre les deux équipes est là : les figeacois sont plus ‘’ tueurs’’, il leur faut peu d’occasions pour marquer et nous, nous devons batailler pour inscrire le moindre point. Pour ce qui est du cœur en tout cas, aujourd’hui on a donné… et pas qu’un peu ».